Les flons-flons de la fête du ballon rond s’estompent comme les sons d’une fanfare qui s’en va loin de la Grand’place du village. Reste la panique. Panique devant le délirant cynisme des irresponsables de ce monde qui nous mènent droit sur le mur. Contents, heureux, fiers sont-ils de nous y conduire toutes sirènes hurlantes.
Roule roule vers le mur vide
La plaine glisse sous tes pieds
Ta bouche ouverte gobe les mouches
Ta peau luisante frémit dans l’air
Ta carcasse fend la poussière
Tu cours plus vite que les mirages
Fantômes qui font trembler les routes
Un parfum de mort embaume l’été
Odeur de chèvrefeuille étranglé
Etranglé par le soleil couchant
Qui veut nous entraîner dans sa chute
Le monde hurle sauve-qui-peut
Roule roule vers le mur vide
Jean-Noël Cuénod
chouette texte !
Merci
tu es beau mon ami Jean-Noel , telle en Ile de France ,la Forêt des Ombres Noires , dans laquelle je t’invite afin de te donner un miroir « soulagien », et je ne vais pas t’en dire plus beau poète mon ami.Marcello