Un instant de poésie. Non pas une pause, ni une pose. Mais un laps pour reprendre son souffle. Afin de changer des Gilets Jaunes, voilà un oiseau noir. Un oiseau noir qui vous veut du bien.
A LIRE
Je suis l’oiseau noir qui vous veut du bien
Mon chant referme les plaies lave les souillures
Mon silence coule tout au long de mes plumes
Goutte-à-goutte sur le cuir des corps brûlants
Mélodie plongée dans la trempe du matin
Ecoutez-la vous n’en croirez pas vos oreilles
Et pourquoi les croire ? Vous n’êtes pas des sourds
Troublée votre vue mais intacte votre ouïe
Les ondes premières vous tissent toujours
Sur la trame vivante des planètes mortes
Je suis l’oiseau noir qui vous veut du bien
J’ouvre grand mon bec pour avaler le soleil
Le purifier dans le secret des entrailles
Et rendre gorge pour vous le restituer
Bouche après bouche dans sa pleine lumière
Le soleil doit faire son nid dans vos nuits
En vous d’autres soleils briseront leur coquille
En vous ils déploieront leurs ailes et leur chant
Tomberont alors les chaînes qui vous entravent
Vous serez l’oiseau noir qui nous veut du bien
Jean-Noël Cuénod
A OUÏR
NOËL
Carillons d’étoiles
Musiques des constellations
Tout le cosmos se met en branle
pour que scintille l’Éternité
Charivari dans les cieux
Tohu-bohu chez les planètes
et joie sur la Terre
pour fêter l’Enfant-Dieu
Cloches de glace en Antarctique
cloches de feu à l’équateur
cloches de pluie cloches de sable
La Terre résonne et sonne dans le cœur d’un enfant
Et ce Cœur lui-même sonne
à Lui seul carillon d’Amour
pour l’humanité pour les filles et les fils d’homme
tous appelés enfants de Dieu
Dans toutes les langues même Parole
même si Noël se dit autrement
car le Verbe est le Verbe
polyglotte et Un
L’Enfant-Jésus gigote
bien qu’enveloppé de bandelettes très serrées
à la manière de cette époque
l’époque de la Nativité
C’est qu’Il est Carillon
de la Bonne Nouvelle :
avant même de naître Il le savait
car les enfants devinent tout.
Jésus gigote le soir de Noël :
j’aime regarder ce bébé agité
comme la Vie qui s’agite
en chacun de nous –s’agite et agit–
Carillons de lumières
Carillons de parfums
Carillons de couleurs
et même carillons de nuit
Mais ce jour-là
cette Nuit-là
fut Lumière
–elle le demeure–.