La bouche des fleuves est close
Le soleil a éteint les rivières
Les ruisseaux sont devenus muets
L’humain sollicite ses yeux Pour en soutirer quelques sanglots Il n’en sort que de la poussière
A quoi bon prêcher dans ce désert
La dernière goutte divine
Sur les cœurs surchauffés s’évapore
Dieu est humide voyez-vous
Sa parole est une rosée
Qui fait surgir du néant les mondes
Mais que faisons-nous sur ce globe? Nos pauvres danses de la pluie Font rire les cieux aux éclats Nous avions en main notre destin Il n’est plus qu’une poignée de sable
Jean-Noël Cuénod