ETAT D’URGENCE

jncParisNuit

Les barbes de sang ont distribué la nuit

A la volée semailles de néant pillé

Le serpent des cris et des larmes est lâché

Ses anneaux se contorsionnent dans les rues

Roulent sur les chairs digèrent les boulevards

Et suivent la course des barbes de sang

En un éclair nous ne sommes plus des humains

Nous n’avons ni nom ni visage ni amour

Passé trépassé, présent absent, avenir ?

A venir dans les viseurs des barbes de sang

Rien n’est apaisé mais le bruit s’éteint

Des écharpes de douleur traînent dans Paris

La fureur s’est choisie un autre horizon

Il règne un silence à écorcher les oreilles

Sous le soleil de novembre les pavés luisent

Sur leur dos un bout de papier virevolte

D’un saut dans la flaque le moineau rétablit

Bon ordre des choses juste place des êtres

La France est toujours une chanson de Trénet

Jean-Noël Cuénod

1 réflexion sur « ETAT D’URGENCE »

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