Il est là, le fils de la Femme, de l’Homme et de l’Invisible. Il est là, dans le ventre de la mort. A shabbat où tout s’éteint, se tait, se terre. Moment de secret qui infuse aux créatures créatrices le sang de l’âme. Temps souterrain de la chenille en travail. Il est là, Iéshoua, qui a fait de la trahison le passage vers la Terre Promise.
A LIRE
Tant souillé, tant insulté, tant blessé… Il est là, le Fils de la Femme, de l’Homme et de l’Invisible. Malgré tout, malgré vous, malgré nous. Les plus prompts à le fouetter, à lui cracher au visage, à le rouler dans le sang et la fange ne sont ni soldats ni badauds. Ils portent mitres et chasubles.
Le Fils de la Femme, de l’Homme et de l’Invisible a pourtant averti : « Mon Royaume n’est pas de ce monde ». Mais, serviteurs des couronnes et bénisseurs des canons, ils n’ont d’oreille que pour les puissants.
Les fumées des encensoirs n’ont pas embrumé sa lumière. Les grandes orgues n’ont pas étouffé sa parole. Les murs d’icônes n’ont pas caché sa figure, la plus haute qu’un humain puisse imaginer.
Il est là, le Fils de la Femme, de l’Homme et de l’Invisible. Dans le cœur qui fait vibrer l’univers. Dans la voix qui joue sa mélodie quand s’éveille la conscience de l’enfant. Dans le chant de la grive qui est le baiser du silence.
Il est là, le Fils de la Femme, de l’Homme et de l’Invisible. Dans le cri du torturé. Dans la colère du calomnié. Dans le souffle de l’agonisant.
Il est là, le Fils de la Femme, de l’Homme et de l’Invisible. En sortant de son tombeau, il nous a délivré des chaînes de la mort. Des chaînes que nos peurs avaient conçues et que nos illusions avaient forgées.
C’est en humain libre désormais que nous buvons à sa coupe et partageons le pain de son moulin.
Il est là. A jamais. Depuis toujours. Iéshoua, Juif errant à travers tous les temps, tous les espaces.
Pour sentir sa présence, il suffit d’ouvrir sa fenêtre et de fermer ses yeux.
Jean-Noël Cuénod
A OUÏR
Intense et émouvant
Crois-tu en Jesus en tant qu’homme ? En tant que fils de Dieu ?En tant que légende ? En tant qu’idée? En tant que besoin d’amour ? Besoin de sécurité? Besoin de rédemption ? De consolation? De nécessité? De certitudes ? ….
Bonnes fêtes de Pâques
Je crois en lui en temps que mythe fondateur de Dieu qui s’est fait humain pour que l’humain se fasse Dieu. Le mythe n’est pas un mensonge, c’est un récit-moteur.
j’emprunte deux lignes à Jean-Noël Cuénod
je m’en excuse. Je ne crois pas. Pardon.
Mais, je me sens le fils de la femme et de l’homme et de l’ invisible
car je suis enfant sans père: un rejeton.