Show-Maria Dolorès, l’ondulante Diva burlesque

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Maria Dolorès à moins que ce ne soit Lou Hugot. (photo JNC)

Un phénomène. Maria Dolorès correspond du talon aiguille jusqu’aux cils anthracites à plusieurs définitions de ce mot. Phénomène : « personne qui fait preuve de qualités exceptionnelles dans ses actes, dans son comportement, qui est connue pour accomplir de grandes performances. » Ou alors, sur un mode plus tellurique : « Fait naturel qui frappe la vue ou l’imagination. » MISE A JOUR

En effet, le spectacle qu’elle a donné et donnera au Bal Blomet, puis présentera à l’Auguste Théâtre a de quoi secouer les morosités hivernales.

Maria Dolorès, c’est le personnage de Diva espagnole que Lou Hugot a créé et qu’elle incarne avec une folie aux couleurs de sang et de sable digne d’Almodovar. Dans le spectacle que Le Plouc a vu récemment au Bal Blomet, Lou Hugot, alias Maria Dolorès, a pris à bras le corps et le cœur le tango avec son histoire, ses fantasmes, son érotisme, son désespoir et ses espérances. Elle chante, danse, met en scène avec pour complices les magnifiques musiciens de l’Amapola quartet[1] .

Maria Dolorès (ou bien Lou Hugot, je suis un peu perdu, là…) joue dans tous les sens du terme. Et avec tous les sens, avec la musique, avec les musiciens, avec les spectateurs. Sa voix chaude, sensuelle, impérieuse enroule les chants du tango pour les faire danser; son corps généreux ondule et fait songer aux dunes de sable qui serpentent au gré du vent. La passion, le charme, certes. Mais le burlesque surgit au moment où l’on ne s’y attend pas. Lou Hugot (à moins que ce ne soit Maria Dolorès) émaille son récital de gags qu’il convient de ne pas décrire afin que les futurs spectateurs ne soient pas privés de leurs effets de surprise.

Amour et humour ne font pas que rimer. Ils rament aussi. Ils rament sur les flots agités du Rio de la Plata. Ils rament parce que la vie, ce n’est pas un long fleuve tranquille. Pleurer, rire, aimer. Voilà la terrestre Trinité de nos destinées. Voilà le fil conducteur de ce spectacle brillant, original, enlevé.

Le tango, cette danse cosmopolite et interlope a inspiré de nombreux écrivains. Maria Hugot (à moins que ce ne soit Lou Dolorès, je ne sais plus où j’habite…) cite parfois quelques-unes de leurs formules. Par exemple, celle du poète et compositeur argentin Enrique Santos Discépolo : « Le tango est une pensée triste qui se danse.»

Le Plouc aime aussi ce propos de Georges Clemenceau : « Dans le tango, on ne voit que des figures qui s’ennuient et des derrières qui s’amusent. » Laissons le mot de la fin à Jose Luis Borges, dont on peut voir l’inspirante tombe au cimetière de Plainpalais à Genève : « Nous pouvons discuter le tango et nous le discutons, mais il renferme, comme tout ce qui est authentique, un secret ! »

Jean-Noël Cuénod

Et où peut-on voir le show « Maria Dolorès y Amapola quartet » ? MISE A JOUR

  • Mercredi 27 mars 2019 à 20h.30 au BAL BLOMET, 33 rue Blomet  75015 Paris.

 Si vous aimez Maria Dolorès, vous allez adorer « Le Cabaret Extraordinaire » !

Le Plouc a déjà dit tout le bien qu’il pensait du « Cabaret Extraordinaire » (lire « Un Plouc chez les Bobos » du 23 mars 2017), dont le fil rouge et noir est déroulé par Maria Dolorès au cours d’un spectacle multifolies : clowns chanteurs, chanteurs danseurs, danseurs funambules, musiciens azimutés.

Composition de l’équipe :

Maria Dolorès, Christian Tétard, Elise Roche, Yanowski, Fred Parker ; artistes invités : Thomas Trichet et sa roue Cyr hypnotique et l’hilarante Dame en Verte. Mise en scène : Armelle Hédin ; direction musicale et piano : Fred Parker.

« Le Cabaret Extraordinaire » effectue cette année une tournée en France :

  • 20 janvier à 20h30 à l’Espace Charles Vanel de Lagny sur Marne (77) ;
  • 23 janvier à 20h30 à l’Espace Malraux de Joué-les- Tours (37) ;
  • 2 – 3 février à 20h30 à L’Odyssud de Blagnac (31) ;
  • 6 février à 20h45 à l’Olympia d’Arcachon (33) ;
  • 9 février à 20h30 au Firmament de Firminy (42) ;
  • 15 février à 20h45 au Théâtre Alexandre Dumas de St Germain en Laye (77) ;
  • 16 -17mars à 20h30, 18 mars à 16h au Festi’Val Breon à Neufmoutiers-en- Brie (77) ;
  • 24 mars à 20h30 au Festival d’humour de Bordeaux (33) ;
  • 25 mai à 20h30 à L’Allegro de Miribel (01).

[1] Violon : Ariane Lysimaque ; piano : Sandrine Roche ; bandonéon : Michel Capelier ; contrebasse : Christophe Doremus.

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