L’OR DU TEMPS

Le vent passe et repasse son souffle abrasif

Sur le corps offert des pierres blanches et nues

 

Des frissons de poussière donnent la fièvre

Tourbillonnent puis s’éteignent dans l’ombre

 

Les eaux souterraines murmurent sans surgir

Le moment du geyser n’est pas encore venu

 

L’air seigneur des règnes et des éléments

N’a pas fini de travailler la chair des pierres

Pour qu’elle rende le feu dérobé au ciel

 

Lumière enrobée de sel, d’os et de sable

Il n’y a pas de miracle, que du labeur

Pour restituer à notre monde l’or du temps

Jean-Noël Cuénod

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