Hamas célèbre son « glorieux » massacre!

hamas-gaza-liban-palestine-israel-netanyahou

L’horizon actuel au Moyen-Orient ©JNC_Beaurecueil-Forge de la Poésie.

Le Hamas a célébré son massacre du 7 octobre 2023 en le qualifiant de « glorieux » par l’entremise d’un message en vidéo lancé par Khalil al-Hayya, membre du Bureau politique du Hamas qui vit à l’abri au Qatar. Massacrer des bébés, des enfants, des femmes et des jeunes sans défense en train de danser est donc « glorieux ».

Glorieux aussi le fait d’utiliser des populations civiles palestiniennes comme boucliers humains. Glorieux de prendre en otage la légitime revendication des Palestiniens à vivre libres pour en faire le masque de son impérialisme religieux.

Glorieux d’avoir conforté le pouvoir de l’extrême-droite suprématiste et raciste en Israël.

Une nov’langue pour temps orwelliens

Nous vivons les temps orwelliens de l’inversion du langage: liberté signifie esclavage et glorieux veut dire monstrueux.

Alors est-elle vraiment scandaleuse, cette déclaration de Khalil al-Hayya? Elle exprime plutôt l’attitude cohérente adoptée par un parti islamiste franchement fascisant et antisémite qui ne rêve que d’exterminer toute présence juive en Israël, avant de régler leur compte aux chrétiens arabes qui restent encore en Palestine.

Car, dans l’idéologie islamiste, les terres des Arabes doivent être totalement soumises aux seuls musulmans.

On procède simplement par étape: d’abord se débarrasser des juifs. Puis, par la suite, mettre le marché en main aux chrétiens: soit se soumettre à l’islam, soit fuir, soit être exterminés.

D’ailleurs, les Arabes chrétiens l’ont bien compris et partent massivement vers les pays occidentaux. « Le Moyen-Orient se vide de ses chrétiens » se lamentaient les évêques maronites en 2019 déjà.

Hamas et suprémacistes israéliens d’accord sur l’essentiel

En fait, les terroriste du Hamas et les suprémacistes israéliens tombent d’accord sur l’essentiel: rendre permanent et irréversible l’état de guerre au Moyen-Orient. Ils ont besoin l’un de l’autre pour justifier leurs pogroms ou leur déchaînement guerrier.

Nétanyahou déclare vouloir la destruction du Hamas et du Hezbollah libanais afin d’éradiquer le terrorisme. Compte tenu du pouvoir de nuisance de l’un et de l’autre, en premier lieu sur leurs populations, on serait tenté de souhaiter son succès.

Mais pour quelle victoire? Que peut bien faire Israël face aux ruines présentes de Gaza et futures du Liban? Que fera-t-il des Palestiniens en Cisjordanie dévastée économiquement? Comment sauvera-t-il son propre pays de la récession massive?

Rien n’est éternel, pas même le soutien à Israël

Sur toutes ces questions, Nétanyahou compte sur l’aide des Etats-Unis, traditionnels soutiens d’Israël. Et espère surtout en la victoire de Trump à la présidentielle. Mais l’Imprévisible peut fort bien tourner casaque si tel est son intérêt. Il se fiche d’Israël, de la Palestine et du monde en général comme de son premier dollar. Miser sur lui reste aussi aléatoire que de risquer sa fortune dans un casino de Las Vegas.

Si Kamala Harris l’emporte, elle devra compter avec son électorat jeune qui manifeste contre la politique israélienne sur les campus. Israël risque fort d’en pâtir. L’actuel soutien de la candidate démocrate à la cause israélienne semble avant tout tactique dans le contexte de la campagne électorale.

Le Hamas clame la « gloire » de ses massacres pour tenter couvrir le fracas de ses défaites. Quand à Nétanyahou, il oublie cette leçon de l’Histoire: les victoires militaires tournent en défaites si elles ne sont pas suivies d’une victoire politique. Et Israël semble bien loin de l’obtenir.

Jean-Noël Cuénod

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *