L’EVASION DES PARFUMS

Ouvre le portail et laisse échapper

Les parfums

Couleur de l’esprit musique du corps

Pluie sèche

Trace d’infini et divine empreinte

Sur la boue

Odeur de sainteté dans les replis

De nos sexes

Pont invisible entre ciel et sol

Peau d’étoile

Poumons emplis de saveurs et d’arômes

Air soyeux

Reprends ton chemin de fraises et de mûres

En riant

Il n’est pas d’autre guide que ton nez

Vin devin

 

 

Jean-Noël Cuénod

L’OR DU TEMPS

Le vent passe et repasse son souffle abrasif

Sur le corps offert des pierres blanches et nues

 

Des frissons de poussière donnent la fièvre

Tourbillonnent puis s’éteignent dans l’ombre

 

Les eaux souterraines murmurent sans surgir

Le moment du geyser n’est pas encore venu

 

L’air seigneur des règnes et des éléments

N’a pas fini de travailler la chair des pierres

Pour qu’elle rende le feu dérobé au ciel

 

Lumière enrobée de sel, d’os et de sable

Il n’y a pas de miracle, que du labeur

Pour restituer à notre monde l’or du temps

Jean-Noël Cuénod