L’Ephémère éternel de la poète Marie Vermunt

Mis en avant

poetePrécieux sans préciosité, ciselé sans fioriture, précis et libre à la fois, l’ouvrage de Marie Vermunt qui vient de paraître aux est un objet rare. Et ce tremblement léger que vous éprouverez en le faisant décanter dans votre esprit a pour cause cette part des anges qui transforme l’alcool en nectar (texte de la préface).

Son titre, EPHEMERIDE, évoque à la fois cet effeuillage quotidien du calendrier qui distille l’Inéluctable au compte-gouttes et le document qui inscrit la position des astres dans leur éternel retour. Il fait aussi allusion à son cousin, l’adjectif « éphémère » qualifiant ce qui ne dure que l’espace d’un instant.

Plus cet instant est réduit, plus il évoque l’éternité, comme ces structures élémentaires du microcosme qui illustrent la géométrie du macrocosme.

L’éternel présent est cet état d’être qui transcende l’espace et le temps pour faire entrevoir à nos consciences cet univers où la vie et la mort ne sont plus perçues comme des oppositions et constituent les deux aspect d’une même réalité supérieure.

A notre sens, cet « état d’être » n’est autre que cet « état de poésie » évoqué et invoqué par le grand poète genevois Georges Haldas.

L’éternel ne vit que par ce présent trop souvent insaisissable au regard humain, aveuglé qu’il est par les illusions d’un passé sans cesse refait comme le visage d’un vieux beau et d’un avenir repeint aux couleurs criardes des colifichets en verroterie.

En enchâssant ses poèmes d’illustrations inspirantes et d’œuvres musicales inspirées, Marie Vermunt crée une poésie en trois dimensions : largeur des images, hauteur des musiques et profondeur des poèmes.

Première feuille de l’éphéméride, « Notre Dame immolée », ce sinistre – le mot qui convient – dont les flammes n’ont pas ravagé que la forêt ancestrale des charpentes mais aussi les cœurs humains. Tous les cœurs, même ceux qui, à cette occasion, ont découvert leur part sacrée avec autant d’étonnement que de chagrin.

Autres feuilles, celles laissée par l’insurpassable cathédrale, celle que la nature ne cesse d’édifier contre vents, marées et destruction par main d’homme. A cette beauté suprême succèdent les vilenies humaines et les larmes enfantines. Mais l’amour va revivifier nos branches mortes et déjà Les fragrances généreuses / Esquissent sur les lèvres moroses/ Le paraphe de la grâce retrouvée.

Tout est dit et bien dit.

Jean-Noël Cuénod

Comment se procurer ce livre ?

poeteOutre les librairies, vous pouvez le commander (prix: 15 euros) chez l’auteur (photo) :

Marie Vermunt

Le Fein

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vermuntm8@gmail.com