©JNC_Beaurecueil-Forge de la Poésie

Il y a peu, c’était la Nuit des Etoiles, ce moment d’insomnie collective où, pour une fois, nous levons les yeux au ciel sans que ce geste soit la mimique de l’agacement. Seulement diriger notre regards vers ses étoiles filantes, qui abondent cette nuit-là, dans l’espoir de faire un vœu dont on sait bien qu’il ne sera pas exaucé. Un reste de Père Noël estival pour adultes. Poème à lire et à ouïr.

A LIRE

Prends ma main c’est la Nuit des Etoiles
Les astres morts éclairent nos ténèbres
Couchés dans l’herbe laissons l’air agir
Les parfums du chèvrefeuille serpentent
Sur notre corps enlacé un seul souffle
Pour recueillir la pluie des soleils
Qui filent comme un bas sur la peau noire
De l’infini

Que de mondes en ce monde! Un seul grain
Nous ne sommes qu’un seul grain qui palpite
Dans la paume de l’éternel matin
Prends ma main nous entrons dans la musique
Il n’y a plus ni toi ni moi ni nous
Il n’y a plus que l’univers en joie
Qui file comme un bas sur la peau noire
De l’infini

Jean-Noël Cuénod

A OUÏR