Curieux mot composé, celui de « rendez-vous ». Se rendre, mais à qui ? Quelles armes devons-nous rendre avant de s’y rendre, à ce fameux « rendez-vous » ? Mot composé, certes mais décomposés nous sommes, lorsqu’on nous en ratons un. Enfin, cela dépend avec qui nous devions prendre langue…
Il en est un autre qui paraît impossible à éviter, c’est celui que Sa Malgracieuse Majesté Kovid XIX nous a fixé avec son prince cadet Omicron. Un petit drôle celui-là, moins féroce que ses aînés mais terriblement collant. A peine avons-nous croisé son regard vibrionnant que – paf ! – il nous file un rencart. Impossible de s’y dérober, même en pantalon.
Il est d’autres « rendez-vous » plus cruels encore : ceux que nous avons ratés avec nous-mêmes et avec l’ombre lumineuse.
A LIRE
J’entre dans vos songes comme un voleur de souffle
Je m’y love, je m’y meus, j’y tourne et retourne
Tous vos mystères que vous ne comprenez pas
J’en accomplis la lecture à livres ouverts
Vous restez impénétrables à vos secrets
Mais pour moi ils sont devenus des évidences
De tous ces secrets percés le pus s’y écoule
Se faire du mauvais sang telle est votre faille
Je m’engouffre dans le gouffre de votre cœur
Et c’est ma voix que vous entendez en écho
Je tords ce qui demeure en vous de conscience
De vos bribes de remords j’en fais une trame
Hélas votre destin file un mauvais coton
Les yeux vides l’âme sèche vous marchez
Sans un regard pour la montagne à l’horizon
Sans un regard pour le vieux chien qui traîne
Sans un regard pour votre reflet dans les flaques
J’abandonne vos songes vous ne rêvez plus
Vous avez raté le rendez-vous avec l’Ange.
Jean-Noël Cuénod
A OUÏR
Soyons vigilants ! La vie nous présente ses miracles à chaque instant ! Bisous.
Hélas votre (notre?) destin file un mauvais coton…
bel alexandrin, que je m’amuse à faire rimer à celui-ci:
qui nous tricote de bien sombres horizons