En cette canicul’ère, vous croyez avoir chaud ? C’est que vous n’avez pas entendu le chant du vrai Feu ! Celui qui brûle sans cendre. A lire. A ouïr. Si vous le voulez bien.
A LIRE
A travers la source du feu
Nous brûlons toutes nos fièvres
Nos soifs et nos faims se consument
Incrustée au sein de nos peaux
La ferraille se liquéfie
Acier fondu fleuve gris
Aux bulles épaisses qui gonflent
Enflent se dilatent et crèvent
Comme rêves percés à jour
A nos pieds une momie
S’effiloche comme une mue
Cadavre de vieux serpent
C’est le nôtre qui se détache
Frémit encore au vent du feu
Pour gagner son néant de braise
Feu retrouvé corps recouvré
Renaissance dans la prime essence
Esprit dans la chair planté
Hommes Femmes réintégrés
En faisant entrailles communes
Et communion dans l’étreinte
Notre plaisir crée les étoiles
Fête des oiseaux dans nos têtes
Oints par le chant nos organes
Gorgées de couleurs nos artères
Tissé de joie notre squelette
Nous sommes le point et la ligne
Dans la paume de l’univers
Point mort et ligne de vie
Quatre yeux pour un seul regard
Jean-Noël Cuénod
A OUÏR
Comme toujours, à lire et à relire, à écouter et à réécouter. Profondeur, élévation, je me sens emportée. Avec plein de gros bisous.
Cher Jean Noël
Ça pourrait commencer par une rêverie de feu, pendant que les champs brûlent (Niagara)
Et ensuite le chant du vrai feu, que tu dis si bien…