Scène du traquenard tendu par Trump contre le président Zelensky ©White House Rapid Response

« Ça fera de la bonne télévision ». C’est la leçon tirée vendredi par le capo dei capi Donald-Face d’Orange après avoir tendu à Volodymyr Zelensky son piège d’une brutale perversité. La chose n’aura étonné que ceux qui se faisaient encore des illusions sur le caractère fascistoïde et néoféodal du trumpisme.

De la bonne TV, en effet. Avec la tentative grossière d’humiliation en direct d’un président ukrainien qui n’a pour arme que son courage et celui de son peuple. Guy Debord et sa société du spectacle sont désormais dépassés. Les guerres se font et se défont face caméra.

Après tout, voilà qui nous change de l’hypocrisie traditionnelle des rapports internationaux où l’on cachait tout aux peuples avant de les envoyer à la boucherie, les yeux bandés.

Tombent les masques

Les masques tombent. Le capitalisme à visage humain est balancé dans les chiottes de l’Histoire par Face d’Orange. Avec comme roquet, son clébard nommé Vance, trop heureux de mordre les mollets de celui qui est à terre sans risquer un coup de savate sur le museau.

Zelensky n’a qu’un intérêt pour le clan trumpiste, les terres rares dont son pays regorge. Le but de la Maison-Brune, tel qu’il est apparu dans la séquence de vendredi, consiste à convaincre le président ukrainien de donner accès à ces terres rares aux entreprises étatsuniennes (priorité à celles qui ont financé la campagne de Face d’Orange) mais sans pour autant assurer la sécurité de l’Ukraine vis-à-vis du prédateur russe.

D’une Ukraine deux coups

Donald et son roquet Vance cherchent à faire d’une pierre deux coups: accaparer les terres rares ukrainiennes tout en assurant la victoire de Poutine sur Zelensky, victoire qui affaiblirait l’Europe dont l’Etat de droit contrevient aux intérêts de la mafia au pouvoir à Washington.

Cailloux dans la bottine de Trump: Volodymyr Zelensky a refusé de signer un tel accord qui ruinerait son pays tout en le jetant dans les bras de Poutine.

Il fallait donc humilier le président ukrainien et le faire passer pour un ingrat mal élevé et sans cravate.

En fait, Trump et roquet Vance nous ont rendu un sacré service: ils ont mis enfin à poils le capitalisme dans toute son hideur.

Le stade mafieux du capitalisme

Il a désormais atteint son stade mafieux avec un clan qui ruine sa victime pour tenter de lui extorquer ses derniers biens.

A bas les entraves à la prédation! Une seule loi, celle de la jungle. Un seul but, se goinfrer et écraser les perdants qui ont le culot de ne pas accepter leur défaite.

Nous voilà prévenu, les Etats-Unis sous la coupe des mafieux aideront Poutine à nous abattre. Soit on accepte et on apprend le russo-ricain. Soit on résiste, avec comme collabos potentiels le vrai parti de l’étranger, l’extrême droite.

Souhaitons nous bon courage.

Jean-Noël Cuénod