Covid-19-islamisme : une spirale liberticide

covid-19-islamisme-liberteQue d’ennemis aux trousses de la liberté! Depuis l’assassinat du professeur Samuel Paty, mort pour l’avoir enseignée, ils ont redoublé d’ardeur. Et les voilà surfant sur la deuxième vague de la contamination au Covid-19. Elle est cernée de partout, la liberté. Célébrée par les discours mais, dans les faits, écrasée par le mastodonte « sécurité ».

Sauver sa peau, avant tout. La liberté n’est qu’un luxe pour yacht naviguant sur mer d’huile. Se protéger des islamistes et du covid-19, ces deux fléaux qui semblent avoir uni leur destin pour mieux nous soumettre. A quoi me sert d’être libre si je suis tué par le couteau de l’égorgeur ou la protéine Spike du coronavirus ?

Nous voilà installés dans un état d’esprit qui nous induits à tout accepter, même la réduction de cette liberté pour laquelle des générations d’humains ont sacrifié leur vie.

Sur le front du Covid-19, la France, toujours à la pointe en matière d’autoritarisme sanitaire, a décrété couvre-feu dans ses principales villes. Et les autres pays européens prennent aussi des mesures restreignant fortement la liberté de mouvement et de manifestation, sans oublier les diverses applications de traçage, cet œil de Caïn qui nous suit « pour notre bien ».

Liberté d’expression mise à mal de tous côtés

La liberté d’expression est à son tour mise à mal, une fois de plus par les islamistes. Ce n’est pas par hasard que celui qui l’enseignait au Collège du Bois d’Aulne – sans doute futur « Collège Samuel-Paty » – a été pris pour cible par son tueur.

Mais elle est aussi mise en danger par ceux qui s’en proclament les protecteurs. Peu après l’annonce de l’acte islamoterroriste qui a coûté la vie au professeur, divers politiciens français y sont allés de leurs appels à la ponte de nouvelles lois antiterroristes. Il est même question de redonner vie à cette Loi Avia sur les réseaux sociaux qui fut retoquée par le Conseil d’Etat (plus haute juridiction administrative française). Or, à sa lecture, on peut se faire une idée précise de son contenu toxique[1]. De plus, comme le relève Zineb El Rhazoui ­ – cette courageuse journaliste et écrivaine régulièrement menacée de mort par les islamistes – elle aurait rendu plus difficile la traque de ceux qui orchestrent la haine sur les réseaux sociaux.

La soumission volontaire

Liberté de mouvement empêchée, liberté de réunion restreinte, liberté d’expression auto-censurée…Nous entrons dans une ère de soumission volontaire guidée par la peur. S’y habituer est le plus grand des périls. Nous sauverons peut-être notre existence – et encore, rien n’est moins sûr – mais nous aurons perdu ce qui fait notre humanité, c’est-à-dire la liberté. Sans elle, l’humain n’est qu’un objet manipulable par des puissances qui lui sont extérieures. En insistant sur le libre arbitre, la Genèse souligne avec force que l’humain n’est pas une marionnette, même vis-à-vis de son créateur.

Ces projets de lois sanitaires ou antiterroristes sont autant d’agitations destinées à camoufler les manques de moyens. Tant en matière de lutte contre la maladie et le terrorisme, l’arsenal législatif est bien fourni. Nul besoin d’y ajouter, sauf peut-être à la marge.

Les lacunes ne lézardent donc pas le corpus des lois. En revanche, elles sont béantes en matière de répartition des moyens. C’est d’infirmiers, de médecins, de soignants, d’agents de renseignements, de policiers bien formés dont nos pays européens ont besoin. Mais voilà, combler ces vraies lacunes demandent des efforts constants, et donc peu populaires. On se fait mousser avec une proposition de loi dictée par l’émotion mais pas en menant une politique de formation et de recrutement qui risque fort de profiter, non pas aux responsables en place, mais à leurs successeurs.

Dans nos contrées démocratiques, seul le peuple peut exiger un renversement de cette tendance. Mais pour ce faire, il faudrait qu’il se libère des illusions démagogiques qui enténèbrent actuellement le débat politique. Sera-t-il à la hauteur de cet enjeu ? La balle est dans son camp. Notre camp.

Jean-Noël Cuénod

[1] Lire aussi ces deux papiers du Plouc http://jncuenod.com/avec-la-loi-avia-la-liberte-dexpression-en-chute-libre/#more-3460 et http://jncuenod.com/loi-avia-les-censeurs-censures/

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