Vive le FN (Foutoir Népotiste) ! Artémis est vengée !

rtxz61f

Thérapie familiale à grand spectacle pour le clan Le Pen. Le Cacochyme aurait supporté, à la rigueur, d’être tué par un fils. Mais pas par une nana, fût-elle sa fille… Sigmund, réveille-toi, ils sont devenus fous !

C’est que, voyez-vous, la femme, c’est la calamité de Jean-Marie Le Pen… Trois filles et pas un seul porteur de slip kangourou dans sa descendance directe. Il faut donc bien se résoudre à accepter ce qui, au fond, reste inacceptable et à donner les clés de l’entreprise familiale FN (Foutoir Népotiste) à une Le Pen au féminin.

Mais les femmes, vous savez ce que c’est. Imprévisibles. Manipulatrices. Traitresses. Et tout. Avec sa première épouse, Pierrette, le Menhir a dû déchanter (et un Menhir qui déchante, croyez-moi, ça fait du bruit !) Elle le bafoue en quittant le domicile conjugal avec Jean Marcilly, journaliste au Figaro Magazine, chargé de sculpter la bio dudit Menhir. Le divorce est étalé sur la place publique, car les Le Pen font tout en famille, surtout la politique, sauf laver leur linge sale. Là, ils convoquent tout le monde à la lessive.

Alors que, devant les journalistes, Jean-Marie Le Pen raille et déraille – «Madame Le Pen peut faire des ménages pour compléter ses revenus» –, la perfide Pierrette le prend au mot et pose nue en soubrette pour Play Boy. Gros succès de vente.

Autre déboire : Marie-Caroline, sa fille aînée. Tout d’abord, elle défend bien les intérêts du clan en devenant conseillère régionale d’Ile-de-France le 22 mars 1992. Ensuite, c’est la catastrophe. Elle participe à la dissidence fomentée en 1998 par Bruno «Naboléon» Mégret, alors bras droit de Le Pen, en suivant son mari, Philippe Olivier, bras droit du bras droit. Son père ne lui adressera plus la parole. Première répudiation filiale.

La cadette, Marine, lui succède. Et avec elle, c’est une autre paire de manche. Le duo père-fille fonctionne tout d’abord à merveille. Le vieux continue ses provocations fascisantes pour gonfler le moral des troupes militantes et donner du grain brun à moudre à ces jobastres de journalistes. De son côté, Marine nous la joue «dédiabolisation» en touillant dans sa casserole un fond de sauce xénophobe, allongé de souverainisme avec une pointe de gauchisme. Le président d’horreur et la présidente de charme. Le méchant et la gentille, comme chez les flics.

Mais une nouvelle vilenie féminine se profile à l’horizon bleu marine. Si le père se contente de mimer la chefferie, la fille, elle, veut le pouvoir. Le vrai pouvoir. Pas celui des estrades, celui de l’Elysée. Et dans cette optique, le paternel est devenu un boulet. Alors ces pitreries nazillardes que la fille tolérait jusqu’alors, deviennent prétextes à secouer le cocotier pour que le vieux lâche enfin prise. A défaut de chuter, le voilà suspendu. Il a l’air fin. Sa présidence d’honneur risque même de lui être arrachée lors du prochain congrès frontiste. Tu quoque mea filia ! Deuxième répudiation filiale. Le fondateur du Foutoir Népotiste est une fois de plus trahi par la chair de sa chair: «Je ne veux plus qu’elle porte mon nom!» Et surtout, il ne faut pas qu’elle devienne présidente. Le Menhir qui s’effrite a déclaré sur toutes les ondes qu’il fera tout pour que la félonne échoue en 2017.

Jean-Marie Le Pen déclare la guerre à sa fille par lemondefr

Il reste un ultime espoir pour pérenniser la vraie marque Le Pen. Fatalité d’un destin qui s’acharne, il est porté par une autre représentante de cette engeance perverse, à savoir sa petite-fille Marion Maréchal-Le Pen, députée. Et dépitée. Car elle doit choisir entre le grand-père dont elle approuve l’idéologie brunâtre et sa tante Marine qui tient le poignard par le manche. L’ancêtre aura 87 ans dans un mois. Tantine affiche 47 ans au compteur. Moi, j’en compte 25. N’insultons pas l’avenir. Le calcul est vite fait : «Je ne veux pas être l’otage de mon grand-père» a-t-elle fait dire à la presse par l’un de ses proches. Alors, troisième répudiation filiale?

A moins que dans un futur plus ou moins lointain, se réalise la grande vengeance paternelle, la nièce trahissant la tante. Que nous réserve à l’avenir le zoo Le Pen?

 

Pour l’instant, la revanche appartient à une autre représentante du sexe honni. L’été dernier, Artémis, la chatte bengalaise de Marine Le Pen, fut dévorée par l’un des dobermans de son père, ce qui avait conduit la fille à quitter le château familial. Aujourd’hui, voilà cette âme féline vengée. C’est au tour du propriétaire des dobermans d’être livré aux crocs.

Jean-Noël Cuénod

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *