Sa Majesté Covid XIX remue toujours le monde de son sceptre. L’incertitude fait vice sans fin pour nous autres, les agités du bocal mondial. Première vague qui dure ou deuxième vague qui menace ? Pour le moment, ce sont les vagues de faillites qui déferlent. La sérénité est un luxe que l’on peut s’offrir en changeant de regard. C’est gratuit. Comme la 18esérie des Tankas Covidiens.
A LIRE
Le voile dévoile
Quand la robe se dérobe
Regards égarés
Mirages au coin des rues
Je n’y comprends plus rien
Elargir la brèche
Par la force du regard
Et le mur s’évade
Bruits des chaînes rompues
Cœurs humains au grand galop
Angoisse à Paris
Les arbres fers aux pieds
Vont-ils s’échapper ?
Défiler en rangs serrés ?
S’unir pour faire forêt ?
Sucre d’un parfum
Dans la tasse du matin
Ville moins amère
Renaissance d’une femme
Par grâce de l’odorat
Le matin d’orage
A un goût d’orange amère
L’air étend son baume
Le jardin ouvre son corps
Vers les fruits de l’éclair
La mort cuivrée
Se glisse entre les pierres
Peur silencieuse
Par le 8 de ses anneaux
Elle unit terre et ciel
Chute de la pive
Evènement saisissant
Sur les sentiers d’août
Les fourmis se mobilisent
L’encens des sapins s’élève
Le chevreuil surgit
Ange de terre et de sang
Pour nous avertir
De quel bonheur ou malheur ?
Nous le saurons mais trop tard
Au fond de la grotte
Un vertige souterrain
Secoue le chercheur
Ciel six pieds sous terre
Pourquoi ailleurs le chercher ?
Par ta main je vois
Le chemin dans les ténèbres
Cécité lucide
Pas de regard sans amour
Sans guide pas de soleil
Jean-Noël Cuénod
A OUÏR