Que tu es lourd, petit homme! Les pieds collés au trottoir par la chaîne invisible de tes peurs. La tête renversée face au ciel, tu contemples l’indéchiffrable ballet des grues cendrées.
Avec cette maladresse qui est ta vieille compagne, tu saisis ton appareil en tremblant devant ce spectacle qui te rend encore plus minuscule et tente de capter un peu de la magistrale magie des oiseaux migrateurs.
Pauvres images qui ne donnent rien d’autre qu’une idée, comme l’on dit lorsque ne sais plus quoi dire.
Les grues cendrées virent sur l’aile ici, là, ailleurs, se groupent, se dégroupent, se regroupent, comme un immense coeur qui bat dans le ventre gris du ciel. Elles créent un vortex pour s’y mouvoir avec la grâce puissante des anges, comme pour séduire le regard divin.
Avant de rêver à un cap pour mieux le prendre, elles cherchent l’harmonie entre elles.
Elles l’ont trouvée… Leur ensemble est parfait. En un V triomphant, les grues cendrées partent vers ce destin qu’elles ont formé en dansant.
Et disparaissent de l’horizon du petit homme, plus attaché au trottoir que jamais.
Jean-Noël Cuénod
L’extase devant une telle danse !
Beaucoup d’émotion, de tendresse en admirant ces grues cendrées poursuivre leur chemin. Elles m’inspirent l’amour de la Vie.
Spectacle rassurant, rassérénant
La beauté est partout, les oiseaux se jouent des villes, ils jouent dans le ciel
Oiseaux, poissons, mêmes danses dans le bleu ou le gris du ciel, ou dans l’eau
Ils sont harmonieux
On a encore ça
Merci pour le beau poème et la vidéo Jean-Noël
Que ce soit au-dessus des villes, d’une riviere ou d’un lac, ils sont libres.
Longue vie à toute cette beauté
Volez petites grues cendrées pour nos rêves et pour l’éternité