Se préparer au déconfinement, certes. Mais comment procéder, lorsque les uns brandissent la menace d’une seconde vague coronavirulente et les autres la perspective prochaine d’une catastrophe économique ? Les sachants ne sachant plus, autant vivre en poésie, seul langage qui dit l’indicible. Sixième série de tankas (trois vers de 5-7-5 pieds immédiatement suivi de deux autres de 7-7 pieds).
A LIRE
A travers la vitre
Solfège des hirondelles
Sur les fils urbains
Ouvrir vite la fenêtre
Et les voilà qui s’envolent
Je sens sous ta peau
Les étoiles palpiter
Cœur effervescent
Dans mon lit l’univers tourne
Mes draps une voie lactée
Entrouvrir la porte
Les mystères du lit défait
Ne réclament aucune enquête
La passion est passée
Il est temps de tout ranger
La ville s’étire
Chant cinglant des martinets
Et la rue sursaute
Toutes ses ombres chassées
Un seul chant d’oiseau tout change
Tous tes sens émus
Prends le vide à bras-le-corps
Le plein surgira
Tu es un être surpris
Sable mouvant émouvant
Au-dessus des toits
La couleuvre déploie
Ses anneaux d’étoiles
Et file vers son big bang
Afin que tout recommence
Chéris cette mort
Qui donne aujourd’hui ses couleurs
Au soleil levant
Nous ne faisons que renaître
Dans un grand spasme éternel
Jean-Noël Cuénod
PS : mille mercis à tous les correspondantes et correspondants qui ont posté des commentaires amicaux et émouvants à la suite de l’hommage consacré à Ella, femme à la bonté simple et souveraine.
A OUÏR
MAGNIFIQUE
MERCI JEAN NOEL