Un texte en guise d’adieu à cette année 2015, empreinte de douleurs et de colère. En guise de salut à 2016, où perce un point lumineux. Mirage ou réalité? A vous de le décider. Soyez heureux! Continuer la lecture
Archives de catégorie : Poésie
ETAT D’URGENCE
Mais où sont-ils donc passés les hommes?
TEMPS MINERAL
Lampée d’eau salée goût d’algue au fond de la gorge
Sur le sable un petit crabe court à sa perte
Et subira bientôt la loi du talon
Les rouleaux passent et repassent sur ton corps
L’océan est un monstrueux copulateur
Mais sa semence n’engendre que des galets
Qui se réchauffent dans les sables utérins
L’oiseau bleu ne se détache plus du ciel
La trace de son vol s’est dissoute dans l’air
Au sol absolue solitude des pierres
Le cœur absent nous vivons un temps minéral
Jean-Noël Cuénod
FORCES
« ENTRAILLES CELESTES » – La bande annonce
ADHUC STAT
De l’indispensable inutilité de la poésie
« Ça rime à quoi ? », la seule émission radiophonique de poésie: supprimée de la grille de France-Culture ; la Maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines près de Paris : asphyxiée par fermeture du robinet à subventions; le Festival de Lodève : rayé de la carte. Ces trois emblèmes de la poésie en France vont donc passer par pertes et profits. Une pensée pour Sophie Nauleau, poétesse et productrice de «Ça rime à quoi ? » qui a défendu, toutes griffes dehors, la cause de la poésie chez les médiacrates. Une autre pour le maire et poète Roland Nadaus, qui a créé la Maison de Saint-Quentin-en-Yvelines. Une troisième pour Marc Delouze, cofondateur du Festival de Lodève, et infatigable animateur de l’association Les Parvis poétiques[1].
Toutes ces mises à mort se sont déroulées dans un silence criant d’indifférence. Les protestations qui se sont élevées, ici et là, n’ont pas atteint l’ouïe des médias, sourds mais point muets, hélas. Continuer la lecture
MIRAGE VALAISAN
Haleine solaire sur les mélèzes
Leur peau verse des larmes de résine
Parfum de chapelle à l’ombre des pentes
Qui serpentent vers le nid des chalets
Coups d’encensoir le long des sentiers
La marche a pour oraison l’horizon
Mais la messe n’est pas encore dite
Sous les souliers roulent les pierres
Vêtu de ciel le vide menace
Espérer la présence secourable
Car dans la chaleur les morts reviennent
Sache-le les morts toujours reviennent
Leurs pas vibrent à l’unisson des nôtres
Comme un rire venu du fond des âges
Fragiles fragments de l’éternité
Dès qu’un bruit de ville retentit
Ils disparaissent et nous laissent seuls
Face à la plaine de tous nos vertiges
Jean-Noël Cuénod
Photo © JNC vers le sommet de Chrindellicka (Lötschental)
Jean-Noël CUÉNOD vient de publier ENTRAILLES CÉLESTES, préfacé et illustré par Bernard THOMAS-ROUDEIX. Il est édité par Edilivre à Paris et disponible directement chez l’éditeur en cliquant sur ce lien :
http://www.edilivre.com/entrailles-celestes-20bca8a41a.html – .VYlooEbeJRA
FAIT DIVERS
L’éclair embrasse la mer
Les nageurs blêmes s’extirpent
Hors de l’eau sans cri sans mot
La peau enduite de sel
Léchée par le vent d’autan
Lampes de chair ils s’éteignent
Absorbés par les ténèbres
Jean-Noël Cuénod
Ce poème fait partie de l’ouvrage ENTRAILLES CELESTES de Jean-Noël CUÉNOD, préfacé et illustré par Bernard THOMAS-ROUDEIX. Il vient d’être édité par Edilivre à Paris et disponible directement chez l’éditeur en cliquant sur ce lien :
http://www.edilivre.com/entrailles-celestes-20bca8a41a.html#.VYlooEbeJRA







