De grâce, ne le prenez pas mal! Si je ne vous souhaite pas la bonne année, c’est que ce souhait porte malheur. Et je ne veux que votre bien. Si, si! Non que je sois superstitieux — quoique – mais force est de reconnaître que chaque fois que l’on émet ce vœu, l’année tourne à la catastrophe.
Rappelez-vous le 1er janvier 2023. Nous étions plein d’espoir: la guerre d’agression de Poutine contre l’Ukraine touchait à sa fin.
Le Covid n’affichait plus sa riante santé qui avait déprimé la nôtre.
Certes, l’inflation enfonçait son mufle dans nos portemonnaies mais elle le retirerait sous peu.
Le dérèglement climatique sévissait mais la COP 28 à Doha allait donner l’impulsion nécessaire pour nous mettre en marche vers l’économie décarbonnée.
En France, l’hypnotiseur Macron sortirait de son haut-de-forme un abracadabrantesque lapin-couleuvre pour faire avaler ses réformes, retraite et immigration.
Aux Etats-Unis, le crétinisme trumpien se fracasserait contres les récifs de la justice.
En Russie, Poutine paraissait malade et le Chinois Xi, pas très en forme.
Et je vous laisse poursuivre la liste, moi ça me déprime trop…
Un an après, quel bilan!
Un an après, quel bilan! Les deux tyrans sont plus gaillards que jamais.
La présidence Macron a imposé sa réforme des retraites contre son parlement et surtout, contre son peuple, tout en se couchant devant l’extrême-droite en matière d’immigration.
L’inflation galope toujours comme une pouliche débridée.
La guerre s’éternise en Ukraine, s’installe en Israël et à Gaza.
Dans les sondages, Trump affiche une forme olympique.
La COP 28 a pondu la promesse d’ « opérer une transition en dehors des énergies fossiles », mais il a fallu attendre 25 ans et 28 COP pour que les mots « énergies fossiles » figurassent au programme.
Sans doute épuisée par cet effort surhumain, la COP 28 n’a pas été plus loin, notamment quant à l’aide indispensable à apporter aux pays du Sud souffrant plus que d’autres du dérèglement climatique alors qu’ils n’en sont pas les responsables.
A la fin de 2023, il n’y a que le Covid qui semble moins flambard. Et encore, votre serviteur en a-t-il été victime, il y a peu.
Vous la voulez heureuse, votre sobriété?
Autrement, cette année qui s’achève – et que l’on achève sans pitié – s’est étalée sur un matelas épais de nouvelles déprimantes et sous une couette de polémiques débilitantes.
Dans ces conditions, comment voulez-vous que l’on se souhaite une bonne année 2024? D’autant plus, qu’elle commence mal, avec ces histoires de saumon fumé grouillant de Listéria! Et pour peu que vous ayez invité des veganistes, vous voilà privés de foie gras et bien forcés de sombrer dans la sobriété.
Au moins qu’elle soit heureuse, cette sobriété, comme le préconisait Pierre Rabhi. Heureuse, c’est-à-dire sans illusion sur cette année 2024 puisque nous n’attendons rien d’elle.
Et si elle nous devait nous décevoir en bien, selon la formule suisse romande, nous en serions les premiers surpris.
Il faut parfois faire taire la grande gueule de l’espoir pour que s’exprime le murmure de l’espérance.
Jean-Noël Cuénod
bien à vous, quand même !!
Heureusement, le soleil vient d’arriver et Christine continue à danser
Courage Jean-Noël
Heureusement le soleil a fini par arriver pur nous réconforter et Christine continue à danser.
Courage Jean Noël
Toujours très vrai !
Je n’attends plus rien des années à venir, car le crétinisme est désormais le grand co-locataire de la planète avec le mensonge des « grands de ce monde » érigé à vérité ; la violence dans tous les domaines et à tous les degrés ; les pires turpitudes…Tout cela est tellement gros que notre Napoljupiter essaie ouvertement de défendre un voyou ignoble et grossier aux dépens des femmes qui en sont victimes ! Alors à quoi bon espérer ? Je préfère le diton italien : « Celui qui vit d’espoir, meurt désespéré » . Je vous embrasse tous les deux;
Georges et Milena
Cher Jean-Noël, comme tu as raison.
Cependant, il nous reste une solution, celle de créer du BEAU partout où c’est possible et ceci à chaque instant.
Soyons la petite étincelle qui contribuera à illuminer les ténèbres !!!
Une étincelle, mille étincelles, 3 milliards d’étincelles… et enfin les consciences changeront, la nature reprendra ses droit.
Ne jamais baisser les bras.
Haut les coeurs, on avance, encore et encore !
Et vive les étincelles de bonheur !
Je t’embrasse très fort.
La sobriété ne sera heureuse que grâce à la profusion de poésie ! Pierre Rabhi l’a un peu dit, pas assez. William Morris l’a en son temps parfaitement dit. Le parti politique des poètes reste à fonder, cher Jean-Noël. Pour le moment j’essaie seulement de faire avoir aux partis existants des références plus poétiques, pour mieux s’enraciner dans l’esprit vivant. Avec mes amis régionalistes de Savoie ça marche un peu, il y a de l’espoir ! Bonne année encore, et à très bientôt.
Cher Jean-Noël
On aimerait bien que certaines pages se tournent, retombent lourdement dans un nuage de poussière, et qu’à la vitesse d’un tremblement de terre (ça manquait mais il est arrivé au Japon), ce nuage se charge en magnifiques gouttes d’eau. Abondance de l’eau puis soleil, papillons, écureuils, oiseaux, animaux, fleurettes, arbres, air pur, liberté, sagesse.
Qui sait?
Avançons confiants
Au plaisir de te lire
Musique, danse, poésie….
A tout bientôt
Certains véganistes sont aussi des gens tolérants ( voir peut-être plus…), ils n’empêchent pas les autres de manger des foies bien gras, même à la même table !!