Nous voilà bien. Les alarmes ne se cessent de résonner. Le monde est submerdegé. Tout brûle. Ou tout coule. Tout sombre. Mais en couleurs. Avec des discours d’autant plus grands que toute petite est la volonté. C’est bar ouvert chez les rats. Et pourquoi ne rongeraient-ils pas la pire part de nous-mêmes? A lire et à ouïr.
A LIRE
Etincelantes dents des rats
Insistantes les incisives
Petits éclairs sous les poubelles
A chaque passage des phares
Les braises des yeux s’allument
Plaies que la nuit cicatrise
Mais qu’elle ne guérit jamais
Dans ces détritus ton destin
Rongé, grignoté, rejeté
Vers le fleuve des eaux usées
Il n’est pas vide ton néant
C’est un trop-plein océanique
Laisse les rats te dévorer
Dépouillé de tes oripeaux
Tu seras libre comme l’air
Au fond des ordures: soleil!
Jean-Noël Cuénod
A OUÏR
Magnifique