Depuis que la morosité est devenue furieusement tendance, se souhaiter bonne année relève de la farce de mauvais goût. Pourquoi se lancer des vœux pourris à la figure alors que le monde sombre – comme le disait André Breton à propos de la guerre 14-18 – « dans le sang, la sottise, la boue »? Bon courage et basta! Immergeons-nous plutôt dans la beauté autour de nous.
Par mesure d’hygiène mentale, n’écoutons surtout pas les vœux des présidents et autres sinistres, premiers ou derniers. Commencer 2025 par la colère est plus mauvais pour le foie qu’une orgie de champagne et de saumon fumé.
Sans prétention, contrairement aux Impuissants qui veulent nous diriger, voici ce petit poème tout frais pondu. A lire et à ouïr. Sans modération aucune.
A LIRE
SOLEIL D’HIVER
Soleil d’hiver soleil rasoir
découpant l’hiver en lamelles
Les lèvres du sol sont gercées
à force d’embrasser le vent
Le casque bleu d’une mésange
monte à l’assaut du peuplier
Le silence impose sa neige
sous son règne la plaine ploie
L’homme n’a plus son mot à dire
il n’attend que sa soupe fumante.
Jean-Noël Cuénod
A OUÏR
Magnifique. La patte du maître.
J’aime beaucoup.
Bonne année à vous! Je vous souhaite d’en trouver le meilleur, à chaque instant, et de vous en nourrir infiniment.