La forêt est source et ressource. Elle offre son réconfort à toutes celles, à tous ceux qui ont l’esprit ouvert aux minuscules surprises et aux grandes joies. Puisse nous autres humains prendre conscience de nos saccages. Sans forêt, nous sommes réduits à l’état de sable qui file entre les doigts de la mort. A lire et à ouïr cette série de tankas.
A LIRE
Le jour apparaît
s’accrochant à la montagne
en bas la nuit
Hier et aujourd’hui
saisis en un seul regard
Le cri du chouca
déchire l’aube givrée
le sang du feu gicle
Sacrifice du soleil
pour que naisse la journée
Sur le sentier
le pied du chevreuil
imprime son sceau
Prince toujours aux aguets
entre vie et mort un bond
Soudain sous le chêne
la dentelle des fougères
par le gel ourlées
Diadème à la merci
des sangliers affairés
Vague vagabond
qui tourne dans la forêt
quêtant un coupable
La mousse étouffe tes pas
en toi la traque et la trique
Sous les pins la neige
a une odeur de silence
notre cœur seul son
Il bat il bat suspendu
aux lèvres de ta nuit
Jean-Noël Cuénod
A OUÏR
Bravo. Magnifique et ça fait un bien fou.
Merci cher Jean-Noël pour ce beau partage. En quelques secondes, j’ai été plongée dans le merveilleux de la forêt !
J’ai lu ces poèmes juste aujourd’hui dans le train ! Très beaux ! J’ai dépassé la p. 30…