Entre ciel, sable et océan, la Femme danse à la source des orages, sur ce non-lieu qui n’est plus la mer, qui n’est pas encore la plage. Ce non-là où tout reste possible, où se préparent les grandes choses comme les minuscules, où tout prend germe. Pour le pire. Pour le meilleur, voire les deux ensembles.
Suite de Tankas à lire, ouïr et voir.
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Chevauchant la dune
Les rayons de lune ondulent
Océan noirs reflets
Magma d’ombres des noyés
Pris dans le réseau des algues
Fugitif reflet
L’éternité dans la flaque
Tous miroirs brisés
Laissez les débris du temps
Eux-mêmes se recoller
Vent frais et soudain
Ce messager de l’orage
Sur nos peaux aveugles
Que ferons-nous de son souffle
Avec nos jambes coupées ?
Nuages en scène
La fanfare du ciel
Fourbit ses cymbales
L’éclair lève sa baguette
La pluie bat le tambour
Danse avec l’averse
Tu passais entre les gouttes
Faisant fi des flaques
Gouttes de diamant
Sur ta chevelure
Tourbillon vital
Galaxies et bactéries
Une seule main
Le Lien est le Dieu
Le saisir c’est tout
Léger et glacé
Le vent caresse ta peau
L’orage s’avance
Le bourreau suspend sa hache
En un clin d’œil l’éternel
Texte et lecture : Jean-Noël Cuénod
Chorégraphie et danse : Christine Z (Zwingmann-Cuénod)
Production et chaîne YouTube: ©Beaurecueil-Forge de la Poésie.
Performance captée sur la plage de Lacanau-Océan – été 2022
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