Louis Aragon sortirait-il de son purgatoire littéraire, comme un ressuscité soulevant la dalle de son tombeau pour s’en extirper? Sautant sur l’occasion offerte par le 40e anniversaire de sa mort – le poète et romancier est décédé le 24 décembre 1982 – son dernier recueil vient d’être réédité chez Poésie/Gallimard: Les Adieux et autres poèmes. Continuer la lecture
Archives de catégorie : Hommage
Le poète Eluard à travers ses ombres rouges
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Il y a 70 ans, le 18 novembre 1952 à 9 h. du matin, le cœur de Paul Eluard, cessait de battre. Il palpite encore et toujours dans le corps de ses poèmes voués à l’amour sous toutes ses formes. Amour de la femme se prolongeant en amour de l’humanité. Voilà Eluard côté lumière. Mais tout soleil a ses ombres, rouges en l’occurrence. Continuer la lecture
Avec Soulages, les ténèbres ont compris la lumière
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Ce vendredi à 14h, le maître de l’Outrenoir Pierre Soulages est inhumé à Paris. Au même moment, l’abbatiale de Sainte-Foy-de-Conques lui consacre une messe. C’est devant cette église qu’il a su, à 14 ans, que l’art serait sa vie. 60 ans plus tard, il terminait les 104 vitraux qui l’illuminerons. Et les ténèbres ont enfin compris la lumière.
A Miss Tic, cette lettre écrite poche restante
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Chère Miss.Tic, vous étiez ma voisine à la Butte-aux-Cailles, village parisien, ilot de verdure et de petits immeubles où chante toujours le Merle Moqueur du Temps des Cerises, réserve de vieux bistrots au cuir boucané. Vous y avez gravé sur ses murs au pochoir, votre âme. Et la voilà partie ailleurs, dimanche. Je n’avais jamais osé frapper à la porte de votre atelier. Maintenant, c’est trop tard. Continuer la lecture
Michel Bouquet, l’éclair du génie
Le Roi se meurt, il l’a tant joué ce rôle, plus de 800 fois…Et puis voilà, le roi Michel Bouquet est mort, mercredi 13 avril, âgé de 96 ans. Il semble dérisoire d’ajouter une pauvre larme de Plouc aux hommages qui se déversent dans les médias. Mais le souvenir d’une exceptionnelle soirée de l’an 2000 submerge les réticences. Ce n’est pas tous les jours que l’on est frappé par l’éclair du génie. Continuer la lecture
Adieu Warlu !
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Il est des après-midis où le ciel de suie perd encore un peu plus de sa lumière. Une dépêche d’agence vous tombe comme ça sur le coin de votre portable et vous êtes projeté brutalement dans le passé, avec sur le cœur une grosse pierre : « Me Dominique Warluzel s’est éteint à l’âge de 64 ans ». Flamboyant tu étais et tu resteras, mon vieux Warlu. Une dernière flamme dans le regard et te voilà dans les étoiles. Continuer la lecture
Toutes les vies de Bernard Tapie se sont éteintes
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L’homme politique et d’affaires est décédé à 78 ans ce matin à 8h. 40 entouré par sa famille. Avec lui, c’est une grande partie des années Mitterrand qui s’en va. Entre palais du pouvoir et cellules de prison, il a assumé un destin hors du commun. Dans le parcours en zigzag de sa vie publique, il a suivi une ligne principale : se placer toujours sous les projecteurs. Pour le meilleur et le pire. Continuer la lecture
Mon vieux petit chat est mort…
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La douleur est un immense drap qui n’en finit pas de se déchirer. Si la séparation a un bruit, c’est bien celui-ci. Lundi à 10h.10, le petit cœur de Phélix a cessé de battre sur la table de la gentille vétérinaire qui l’a entouré de ses soins jusqu’au bout. Emphase ridicule pour un simple animal ? C’est qu’une relation avec un tel compagnon de vie est tout sauf simple. Continuer la lecture
Adieu à un ami fraternel et compagnon en poésie
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« L’amitié, ce n’est pas d’être inséparable. C’est d’être séparé et que rien ne change », disait Coluche. Quant à la fraternelle amitié, elle ajoute à la sympathie mutuelle, cette affection que l’on porte naturellement aux siens et qui attache celles et ceux qu’aucun lien de sang ne lie. Gérard Devanthéry reste donc mon fraternel ami, envers et contre ce phénomène physique appelé « la mort ». Continuer la lecture
Quand la République avait encore des Lettres…
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Si vous n’habitez pas Nontron – sous-préfecture de la Dordogne qui a donné son nom à un groupe scolaire – vous ne connaissez sans doute pas Alcide Dusolier. Cette lacune peut désormais être comblée par la remarquable biographie que lui consacre l’historien Bernard Lachaise. Au-delà du personnage, le type qu’il représente intéresse : celui d’un lettré qui avait la République au cœur. Continuer la lecture